Beaucoup de maladies somatiques / psycho-somatiques peuvent être interprétées comme un dysfonctionnement du Système Nerveux Autonome avec un déséquilibre au profit du nerf vague ou du système nerveux sympathique.
Le système nerveux autonome (SNA) assure l’équilibre dynamique qui nous maintient en vie.
Il se décompose lui même en deux systèmes :
  • Le sympathique mobilise de l’énergie et organise la fuite, le combat ou l’immobilité qui sont des réactions archaïques communes à tous les êtres vivants. C’est l’accélérateur et ses neuromédiateurs sont l’adrénaline, la noradrénaline et le cortisol. En médecine chinoise, c’est la fonction symbolique masculine.
  • Le système parasympathique ou vagal emmagasine l’énergie et organise le repos, la digestion, la récupération après un effort physique ou une émotion violente… C’est le frein et ses neuromédiateurs sont l’acétylcholine et la DHEA. En médecine chinoise, c’est la fonction symbolique féminine.
En permanence dans l’organisme les systèmes sympathique et parasympathique s’équilibrent.

Similitude entre médecine chinoise et fonctionnement du Système Nerveux Autonome

En médecine chinoise on retrouve cette notion de deux systèmes antagonistes qui se complètent ; c’est le Ying (blanc, vagal) et le Yang (noir, adrénergique). Tout organe doit être mu par des énergies Yin et des énergies Yang. De même, tout organe creux a également son antagoniste complémentaire : un organe plein (exemple : couple Vessie/rein). Pour simplifier, tout ce qui vit, repose sur cette dichotomie de positif/négatif, de vide/plein, d’action/de repos…
De manière générale, cet équilibre est rompu par une suractivation du système nerveux autonome, en raison, notamment, du stress… bien que le stress fasse partie de la vie et “qu’il n’y a pas de vie sans stress” (il est important de se rappeler que cet état de vigilance, appelé “stress”, a permis à l’homme de survivre).
Comment induire une action thérapeutique ?
L’action thérapeutique de la cohérence cardiaque vise à renforcer le système parasympathique pour maintenir l’équilibre, car l’hypertonie du SN sympathique au long cours est néfaste pour la santé physique et psycho-émotionnelle. Ainsi, toutes les méthodes sédatives, comme la méditation de pleine conscience, la psychologie positive (émotions de type : gratitude, pardon, bienveillance, amour…), l’activité physique, le contact de personnes agréables, des moments de partage augmentent “automatiquement” l’activité du parasympathique… et les neurotransmetteurs qui y sont liés : endorphines, sérotonine (l’hormone de la sérénité), ocytocine…
Il est possible d’équilibrer de façon efficace le système nerveux autonome et de doper l’activité du parasympathique, par une pratique régulière de cohérence cardiaque, à raison de :
  • trois fois cinq minutes par jour,
  • tous les jours,
  • matin, midi et soir
  • sur une fréquence respiratoire fixe de 0,10 Hz, soit 10 secondes : 5 secondes d’inspiration et 5 secondes d’expiration ou 4/6 ou 6/4 ou 3,6/6,5 etc selon le bilan effectué auprès d’un professionnel et des objectifs à atteindre
La pratique est recommandée par la Fédération française de cardiologie, comme premier outil de gestion du stress et de prévention de l’hypertension artérielle et des accidents cardio-vasculaires (dont les AVC). Elle est également utilisée en milieu hospitalier pour gérer les douleurs, ou encore, en ateliers dans des services de psychiatrie, face aux angoisses, à la dépression, au stress chronique.

Les effets se déclinent dans le temps :

Les effets immédiats et fugaces pendant la séance

  • Augmentation (x 3) de l’amplitude de la variabilité de la fréquence cardiaque, qui elle même diminue,
  • La courbe devient arrondie, régulière, sinusoïdale, harmonieuse et cohérente,
  • Le cœur accélère et ralentit 6 fois par minute, au rythme de la respiration,
  • Effet quasi immédiat d’apaisement.

 

 

Les effets immédiats et rémanents

Ils démarrent pendant la séance après quelques minutes et persistent pendant 4 à 6 heures, si l’on effectue 5 minutes de pratique, dans l’idéal, trois fois par jour :
  • Baisse du cortisol sanguin et salivaire (hormone du stress),
  • Baisse de la DHEA (hormone du vieillissement),
  • Augmentation de l’ IgA salivaire (immunoglobuline salivaire = renforcement immunitaire),
  • Augmentation de neurotransmetteurs (dopamine et sérotonine, neuro-hormones) qui luttent contre le stress et la dépression,
  • Augmentation de l’ocytocine (hormone de l’amour et de l’attachement),
  • Augmentation du facteur natriurétique auriculaire (hormone secrétée par le cœur et anti HTA),
  • Baisse de la perception du stress et des émotions négatives (bien-être subjectif),
  • Prise de recul, lâcher prise.

 

 

Les effets à long terme

Ils apparaissent après 7 à 10 jours de pratique quotidienne de la méthode décrite ci-dessus.
  • Baisse objective de l’HTA,
  • Baisse objective du risque cardiovasculaire,
  • Baisse subjective et objective du stress et de la dépression,
  • Baisse de la glycémie en particulier chez le patient diabétique et augmentation de l’insuline,
  • Baisse du périmètre ombilical, amaigrissement,
  • Augmentation de la récupération à l’effort,
  • Augmentation de la concentration et de la mémorisation,
  • Baisse de l’hyperactivité chez lez enfants,
  • Augmentation de la tolérance à la douleur,
  • Baisse des symptômes cliniques de l’asthme,
  • Amélioration psycho-cognitives dans la maladie Alzheimer,
  • Prévention des cancers (Dr David Servan-Schreiber, livre “Guérir”),
  • Aide au sevrage tabagique et à la perte de poids.
Plus de 17.500 études ont été publiées sur le site scientifique Pubmed (en anglais) en lien avec le paramètre physiologique de la VFC (Variabilité de la Fréquence Cardiaque) et des effets sur le corps et le psychisme.

Et pour finir…

 

 

Vous allez chez le dentiste et il vous annonce que vous n’avez pas de carie.
Vous faites quoi ?
A) vous cessez de vous brosser les dents ?
B) vous continuez à vous brosser les dents de façon régulière ?
Pour la gestion du stress et la pratique de la cohérence cardiaque, c’est pareil :

“Quand ça va mieux, je continue la pratique, à raison de 3 fois 5 minutes par jour, tous les jours !”

 

 

Source : Jean-Michel Schlupp du 16 août.