Un stress chronique cause à notre cerveau des dommages profonds qui peuvent être à l’origine de diverses pathologies. Mais des chercheurs pensent aujourd’hui en avoir compris le mécanisme. Et ils espèrent pouvoir ainsi développer des traitements plus efficaces.

 

Le stress chronique est associé à diverses maladies mentales comme la dépression ou même la schizophrénie. Il semble même être un catalyseur de maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer. Comment ? La question est épineuse. Mais des chercheurs de l’université de Daegu (Corée du Sud) pourraient avoir trouvé une réponse.

 

De précédents travaux avaient permis de montrer que les souris stressées généraient moins de nouveaux neurones. Pourtant, il n’avait pas pu être démontré que les cellules souches neurales s’autodétruisaient par apoptose. Une très classique voie de mort cellulaire.

Des cellules qui meurent par autophagie

 

Pour expliquer malgré tout la disparition observée de ces cellules dans l’hippocampe adulte, les chercheurs coréens invoquent un autre processus : l’autophagie. En principe, ce processus cellulaire est destiné à protéger les cellules des conditions défavorables par digestion et recyclage de leurs matériaux internes. Mais parfois, l’autophagie peut devenir autodestructrice.

 

Le déclencheur de ce mécanisme serait à chercher du côté de la SGK3 comprenez, la sérine/thréonine-protéine kinase 3. Une fois le gène codant pour cette protéine supprimé, les cellules souches neurales de l’hippocampe, même soumises à un stress chronique, semblent ne plus mourir. L’espoir de développer des traitements plus efficaces de troubles tels que l’anxiété, la dépression ou la démence liée au stress.